Voyage extériorisé

 

Quand t’auras d’la chance à Cần Thơ
Vietnam avril 2015

J'ai envie de vous narrer notre arrivée épique dans cette Ville, déjà que nos muscles criaient à tue-tête grâce à notre cher Eole de face, alors accrochez vos ceintures, si vous voulez bien, c'est drôle pour finir:

Se profile enfin, le dernier grand pont qui enjambe les nombreux canaux du Delta du Mékong, pour arrivé majestueux dans la pas moins connue Ville de Cần Thơ. Ce matin il fait très très humide, enfin pire que d’habitude, je sens déjà ma culotte de cycliste s’apparenter plus à de l’éponge qu’au short et j'ai comme une appréhension irréelle et pourtant Ni une ni deux, j’essaie de passer mes petites vitesses, faudrait peut-être pas se claquer ou se froisser un truc si proche du but !

En plein effort, de surcroît en bonne grosse montée, 4 voies centrales, une circulation d'enfer. Ne voilà t’y pas que je déraille méchant en coinçant la chaîne dans la roue…arrière ! Bam bloquée net en un millième de seconde! J’ai évité la chute, d’une manière assez acrobatique  Sommet du blues, impossible d'avancer même en poussant... En un instant je me résume la situation : David loin en avant, pas de téléphone et personne qui s'arrête, bloquée ? Oui oui tu y es là, ma chère 

Bref  je cadenasse mon vélo, regarde en avant, y a pas d’autre alternative que d’essayer de le repérer en haut du pont, me voilà donc partie à pied, m’assurer si au loin je le vois en attente… Personne à l’horizon, le pont tourne à sa sortie avec une bonne grosse glissière au beau milieu. La cata quoi, je retourne vers mon vélo en me souvenant qu'on s'est toujours dit:

« SI ON SE PERD, ON SE RETROUVE À L’ENDROIT OÙ L’ON S’EST VU POUR LA DERNIÈRE FOIS ! »

...donc j'ai attendu une bonne d’1/2h, assise sur mon bout de trottoir, les mains noires de cambouis (c’est lui qui a les outils) Ben comment dire : il a fallu qu'il percute que je suivais plus, trouve une voie inverse, remonte tout le pont, le redescende et revienne vers moi... Après 1h de bricolage maison par mains de maître, sans que personne ne s’arrête, réparation effectuée tip tOp !

En fait, bizarrement, la pièce qui bloque fermement la cassette des vitesses était totalement dévissée et ne tenait par miracle que grâce au triangle de ma remorque qui s'attache dessus tout aussi solidement, (quand David a démonté ma roue pour libérer la chaîne coincée, cette fameuse pièce lui est tombée sur les pieds sans demander son reste)Voilà donc pourquoi depuis quelques mois voir 1 année je passe très mal mes vitesses et qu'elles sautaient tout le temps!

Pardon mon Compagnon à 3 roues, c'était juste pas de ta faute ni du à ton grand âge mais bien à celui qui a en dernier fait ta révision mon beau vélo ! (je ne nommerai pas le magasin, l'ouvrier a "juste" oublié de resserrer la visse...) Purée si j'avais été à pleine vitesse et en descente je n’vous dis pas les dégâts en tout genre mais surtout pour ma pomme! Voilà que de la casse, en 7 ans rien d'autres, l’bOl quand même, YES  et de la peur +++

À ce moment précis je ne réalise pas encore, que pour éviter la chute, j’ai du serrer les dents de manière très très prononcée, va-t-on dire…et au premier repas dans notre refuge hors quartier touristique, je me revois encore à me faire la réflexion : Tiens sont + durs que d’hab les os de poulet !!!

Et bam BINGO, 2 ponts collés depuis 25 ans qui se font la malle, avec comme qui dirait, une douleur bien présente sous l'un d’eux! C’est quoi encore ce binz ? J’ai jamais rien aux dents, sauf ma signature de mutante: des agénésies (que des dents de lait pas de permanentes) sur les 4 prémolaires. Comme si mes ponts se devaient de dire bonjour et adieu à ce Pont gigantesque d’entrée en ville du Delta 

Commence alors dès le lendemain ma recherche d’un dentiste en essayant de comprendre le signe de Clinique Dentaire, y aura bien une chagniotte de dessinée quelque part ? Je montre à qui veut bien, mes 2 trous supérieurs (les 2 inférieurs ayant été implanté y a de cela + de 25 ans), on ne peut pas les manquer, je parcoure de droite à gauche notre quartier et la map Google, et au bout d’une bonne matinée je trouve enfin l’oiseau rare…pour moi 

J’entre, enlève mon chapeau de pétasse américaine, mes lunettes de stars ahahah Silence total : 1 Blanche, la salle d’attente se fige, sauf une petite écolière qui dessine sur le coin d’une table : PAPA PAPA DADYYYYYYYYYYYYYY viens vite !!! J’imagine en fait ce qu’elle dit et crois comprendre, vu sa bouille et ses cris hihihi

Le Dentiste papa, sort de son cabinet à grandes enjambées et m’envoie dans un anglais approximatif : Oh Bonjour Madame que puis-je pour Vous ? Me couper les cheveux très Cher !!! lol Bon an mal an, on arrive à se comprendre, quand j’ouvre la bouche toute grande pour lui montrer les dégâts et en secouant la main pour mimer la douleur avec un rictus à peine exagéré.

Alléluia il me comprend et m’entreprend très vite : Va falloir dévitaliser UNE dent au minimum ! QUOI ?  WHAT ??? Oh non NO, svp !!! Je suis mutilée-cicatrisée de partout mais allez savoir pourquoi, me tuer une dent équivaut dans ma tite tête, à ce moment là, à la pire des tortures vietnamiennes et je me sens toute meurtrie d’avance, c’est con-con une Blonde qui se met à réfléchir des fois….

Avec mon passé professionnel, je me prends à scruter les petits détails qui tuent…dans l‘métier: Mais tout y est, les gants, les masques, le matériel stérilisé, emballé et tutti quanti, je suis rassurée, je ne suis pas tombée sur un arracheur de dents mais bien chez un gentil et très compétent Dentiste vietnamien, OKI , avanti, Moteur !

AHHHH  2 secondes SVP, le prix, combien cela va-t-il nous coûter ? Il se gratte doucement la tête, pose sur papier des chiffres à 7 zéros, aligne les lignes, moi je transpire ! Vite reprends tes esprits Zabee et convertis les Dongs en Francs chuisses, stp !!! Je n’en crois pas mes neuilles : Au final, détartrage offert, 2 ponts en céramique de 3 dents avec tenon en titane + 1 traitement de racine... (Asseyez-Vous, je vous prie !) Un peu + de 500CHF ou $ ou Euros... Comme quoi une fois encore, la Médecine est surtaxée dans nos contrées… Donc cela étant fait, je peux me détendre et entreprendre mes 7 rdv et tout ce beau travail rondement mené en moins de 15 jours !

Maintenant passons à ce qui m’a fait sourire + que de raison même si j’avais la bouille de travers bien souvent 

L’AMBIANCE on the cabinet.

Vous êtes servie et dorlotée comme une Reine, bou diou que ça fait du bien:

- A votre arrivée que çà soit à 7h du matin ou 17h le soir ou même le dimanche à 11h, on vous sert un verre d’eau avec glaçons, ventilateur aux pieds + climatisation, journaux du pays et internationaux (j’ai pu parcourir mon cher ELLE.viet )

- Ou par exemple, pour aller se rincer la bouche, 2 Assistantes vous aident en vous poussant doucement dans le dos pour que vous n’ayez aucun effort à faire, faut dire qu’ici les séances durent au min. 2h !...ou alors je fais très très vieille 

- Gentiment de temps en temps, elle vous masse le bras ou la nuque.

- À la moindre goutte de salive qui gicle, Hop, on vous essuie et tamponne soigneusement.

Point de vue Toubib maintenant :

Lui il bosse, et s’affaire rapidement, sans hésitation, il passe de votre bouche à sa fraiseuse derrière lui, pour ajuster le pont reçu top chrono en moins de 3 jours de la Capitale, il ouvre 1-2-3 tiroirs pour trouver ce qu’il veut (jamais mieux servi que par soi-même ) Mais surtout, ils causent Tous, tout le temps, en me lançant très souvent : Are YOU OKAY ? sourire éclatant à l’appui. "Yèche Yéche !" Répondais-je invariablement  (pour finir je dressais mon pouce bien haut (+ simple )

(Je pensais quand même souvent : Eh Msieur l’Doctor si tu pouvais poser ta main sur mon arcade sourcilière et me rendre mon œil, cha m’irait aussi lol, je rigOle, c’est un détail)….

Le + drôle, la sortie d’école des enfants, ni une ni deux, ils déboulent dans le cabinet se mettent à genoux pour passer sous la table de travail du papa et me lancent des clins d’œil complices, tout sourire radieux…j’ai adoré !

Ou les Étudiants venus à 2 en renfort d’English presque parfait :

-Vous avez FB ?

-Pourrions-nous faire une photo tous ensemble à la fin Miss, please ?

-Combien d’enfants vous avez ?

-Si çà vous fait mal, vous criez, svp !

Moi :

-Je vais vous taper plutôt

-Vous devez vous protéger quand vous faites une RX ou au moins reculer !

-Mais pourquoi donc dans la grande Pub sur les murs, je ne vois que des sourires-pianos américains, vous avez de si belles dents ? Leur réponse: Parce que c’est signe de perfection ! Pffff encore un cliché, j’essaie de leur expliquer à tous, toubib y compris que dans mon pays on fait la chasse au parfait et que les bons dentistes demandent quelques imperfections aux laboratoires pour plus d’authenticité…message pas compris, tant pis 

Je ne vais pas dire que ce fût un régal mais pas loin, rien à redire, que du grand professionnalisme et en + j’ai reçu une carte format carte de crédit, pour mon tenon en…Titane, Yes chuis richeeeeeeee !!! Mais surtout et pardessus TOUT : Quelle gentillesse et rien à voir avec le fait que j’ai la peau…bicolore mdrr

NA NA ! j’ai eu tout mon saoul de voir et d’apprécier comment les autres patients, enfants, adultes ou personnes âgées étaient traités : Tous de la même manière empathique sincère, c’est comme çà ici, ils se prennent pas la tête avec des faux semblants et surtout prennent leur temps pour que tout aille au mieux rapidement avec visser sur Eux, ce sourire que j’aime tant qui fait du bien où çà fait mal à moindre frais et fait si défaut dans nos contrées; Je pense que j’aurai beaucoup aimé travailler dans ces pays et que sûr que je n’aurai jamais entendu en fin de carrière: vous êtes trop humaine pas assez productive! Çà a été mon déclic pour passer…à autre chose !

Bref notre arrêt forcé nous aura permis de prendre la température de la ville de Cần Thơ, en se mélangeant aux us et coutumes des locaux, (vous me direz comme à notre habitude mais là ce fût easy, les doigts dans le nez, par rapport à l’épisode de Battambang cet été )

Nous avons même fini par y avoir nos habitudes :

-Les cafés chez Mamie-gâteaux, qui du coup parle 3 mots de french et les cadeaux surprises quotidiens d’une Cliente trop trOp gentille (et 1 régime de bananes + un paquet de biscuits et re 1 régime de bananes etc…pendant 2 semaines )

-Le lunch juste en face de "notre Hôtel" où chaque jour le Patron bougon adorable et sa Femme rondouillette nous concoctaient rien que pour nous, une nouvelle spécialité à déguster tous les midis pour 1,5.-/pers.,

-L’apéro-photo pour que David puisse vous faire de si beaux portraits, moi regarder la mode dans l’coin, comme ils sont tous coquets et pointilleux sur l’apparence, et croquer des yeux les bouilles des bébés adorables

-Ensuite, selon si je pouvais ouvrir le bec ou non, on filait soit au le p’tit restO BBQ où l’on mange pour 2.- un plat de poulet rôti, son riz et ses légumes mais "Ahahah" alors là David en prenait pour son grade et moi je savourais :

Invariablement à chaque fois la patronne se réjouissait de le taper et le réprimander car c’est lui qui tient la bourse et ici cela ne se fait pas, c’est Madame qui règle les factures ou l’addition, donc bien sûr que le Guignol de service se faisait un malin plaisir de brandir bien haut son billet du soir et elle d’en rajouter une dose pour rire 

Ou alors quand tout allait pour le mieux, on filait juste en face dans un vrai restaurant (pas celui du porcinet) où fruits de mer et coquillages se faisaient mirer dans leurs aquariums, quel délice à tous les étages, pour une fraîche traumatisée du dentier, je me suis régalée, le porte monnaie un peu moins, mais toujours dans des proportions + qu’agréables : 1 plateau de fruits de mer sorti droit de l’eau du jour= 4,5.- et parfois quand je faisais des caprices de femme enceinte ménopausée : 1 grOs poisson nommé Saint-Pierre gros comme…euhhh mon popotin (pour vous décrire l’engin ) pour 12.- tout compris, c'est-à-dire: riz ou frittes (accompagnées de leur beurre ET sucre, voui voui vous avez bien lu lol) légumes ou délicieuse salade fritte (c’est ce qui est écrit en anglais sur le menu ) pour deux personnes, c'est-à-dire Nous 

Tout est bien qu’y se finit bien, je peux à nouveau porter mon symbolique sourire en étendard, j’ai juste récolté au passage trop nombreux de la piqûre, un bel hématome sur la joue qui vire gentiment du bleu à jaune, c’est de circonstance et s’accorde au pays!

On va enfin pouvoir reprendre la route vers d’autres horizons vietnamiens, se profile un seul souci: la capitale d’Ho Chi Minh Ville ou Saigon est maintenant à moins de 170km, va falloir que je peaufine mes arrêts d’urgence vue la quantité de trafic que nous n’allons pas manquer de rencontrer, si je ne veux pas finir sur les gencives ce coup là, puisque David me surnomme : la Mère-CatastropheSSS

Mais cela est une toute autre histoire que je me ferai un plaisir de vous conter si il m’arrive quelque chose de croustillant à me mettre sous la dent 

Zabeeツ

 

Çà roule pas mais çà bouge toujours, donc c'est que c'est vivant
juin 2013

Je m'étais fait un malin plaisir à gribouiller quelques proses au sujet d'un certain cerf-volant.

Je me dis que j'ai été bien vite en besogne.

On a encore pas mal de trucs à régler si ce n'est à en parler.

On se marre bien, on se fait la gueule, on rit ou on s'engueule, pis on recommence.

Bref on joue avec notre couple tout en sachant que rien n'est gagné si ce n'est qu'on est pas si mal ensemble tout compte fait.

Est-ce que ça va suffire à continuer notre chemin cote à cote, pas si sûr. Est-ce que l'envie de l'autre est présente, rien de moins évident. C'est tellement prévisible un être à ses côtés 24h/24 sans le prisme des premiers instants, sans le jeu de séduction du tout début, c'est devenu une bonne habitude, comme croquer un carré de chocolat à la moindre envie, sans frustration, mais la boite à découvrir quand tu en connais pas encore le contenu, est bien plus appétissante et attirante, c'est vrai je le conçois, là intervient la découverte à l'état pur.

C'est chouette un compagnon qu'on connaît sur le bout des ongles... rien n'est inattendu, tout est comme du papier calque, aux moindres sourcillements tu sais d'avance la réaction de l'autre. Faut dire que le mien est corsé dans le style jeune chien fou ou empêcheur de tourner rond, çà plaît plus que de raison... de loin mais loin de plaire tout le temps au quotidien.

Heureusement que la quadrature du cercle nous séduit encore, 10 ans bientôt sans griffures, bou diou, on se fait même peur là ;)

Rien n'est réglé tant qu'on n’aura pas pu reprendre ce que l'on aime par-dessus tout : VOYAGER et découvrir à chaque tour de roues un nouveau paysage, nouvelles rencontres, nouveaux usages, nouveaux ravages, nouvelles coutumes, nouveaux partages.

Nous deux c'est presque un mal pour un bien, on a tant de choses en commun, tant de coups de cœur et de galères ensemble, tant de synapses connectées dans nos cervelles en ébullition, tant de contradictions, tant de millimètres de peau en émoi aux moindres frôlements que l'Attachement a pris la bouille du tube de colle Super Glu et notre Amour le ciment organique qui tient aux vents et au temps.

Pas de notre faute si parfois nous sommes collants et très lourds en plus d'être lents ;)

Je m’étais fait un plaisir palpable à gribouiller quelques mots du cœur au sujet d’un certain cerf-volant…

 

Histoires à voir - Frimousses à lire pour one dollar
Cambodge juillet 2012

Trouver la différence.

Tu me lances un regard furtif mais tellement franc.
J'ouvre mes yeux tout rond tout grand.
Tu me souris.
Je te le rends de toutes mes dents.
Alors tu me salues de ta petite main, timide.
Je lâche mon guidon et te réponds comblée manquant de tomber.

Pas grand chose nous rend différents.

On se reconnaît, chaque matin on se croise au détour d'un chemin boueux.
Tu sors de l'école avec ta chemise blanche, perché sur un vélo démesuré tellement que tu ne fais qu'effleurer les pédales.
Ta sœur s'agrippe à toi tenant serré vos cartables.
Tu portes un bermuda bleu marine, la petite une jupe plissée azur, vous êtes tout beau dans vos uniformes.
Tu vacilles de droite à gauche sur le chemin de la maison, la classe est finie.
Vous riez à tue-tête et vous vous retournez une dernière fois pour me lancer : "Hello Madame!"
Je fixe de toute mon attention mes rétroviseurs en secouant la main bien droite en l'air pour que vous puissiez la voir même de loin :" Hello les mimis!"
David rigole, amusé de me voir gesticuler de la sorte, attendri.
Je vous suis du regard aussi longtemps que mes yeux me le permettent sous mon chapeau de paille.

La différence entre toi et moi?: Trois fois rien en apparence.
Ta chemise est neuve et repassée avec amour, la mienne est en lambeaux comme mon cœur d’artichaut.

Un peu plus loin, la rencontre avec le cireur de chaussures, ah le petit cireur!
Tous les jours, toi aussi tu nous assènes d'un immense sourire gratuit du haut de tes 7 ans.
Tu regardes immanquablement mes tongs défraîchies, une à une je perds mes paillettes, pas de cirage à leur donner, mais tu me souris quand même et cela me ravit.
Dans ma poche je tiens serré ce dollar que je m'efforce de ne pas te donner.
Promis demain chouchou je vais me dégoter  une paire de souliers à cirer rien que pour te gâter un peu sans rien te demander, disons plutôt que je me fais ce film.

Même que pas plus tard que ce matin, au détour d'une  boutique à touristes, toi à 2 pattes moi toujours à 2 roues, nos regards se sont croisés.
Tu t'es mis à courir, courir, juste pour me rattraper et nos mains se sont frôlées en une tape amicale.
Toi comme toujours: "Hello Madame, hellooooooo!"
Quelle joie aussi tu me donnes petit bonhomme malicieux et à mon tour de te crier: "Susdaeeeee!"

Quelle différence entre toi et moi?: Infime.
Tu n'attends rien, j'attends tout.
Tu te débrouilles, je m'embrouille.

Boum-boum, mon cœur bat la chamade.
Pourquoi suis-je tant touchée par ces témoignages de sympathie?
Peut-être parce que c'est gratuit, palpable, authentique mais surtout spontané.

C'est vrai que çà me tourmente mais pas autant que ces fratries agglutinées devant les supermarchés luxueux des blancs et des khmers nantis.
Ils ne tendent pas la main, mais immanquablement la porte à leurs bouches et me lancent un : "1$ Madame?"
Ils ont faim, les cheveux paille et décolorés par le manque de vitamines.
Ils espèrent que la dame blanche que je suis va donner, elle doit donner, elle donne toujours. 
Moi je leur souris, hoche la tête et passe mon chemin le nœud au ventre mais pas pour les mêmes raisons qu'eux, quoique cela dépend les jours...

Comment pouvoir témoigner de mon attachement à ces gamins des rues sans leur céder des deniers, sans les faire travailler.
Comment faire disparaître ces gestes de mendicité que leur ont appris les touristes?
J'aimerais tellement...chut!
Je me retourne discrètement, ils partent en sautillant et en se chamaillant joyeusement, ils ont trouvé des bouteilles de plastique à revendre pour 3 sous.
Chaque jour on dépose bien en vue, nos récipients de pet, nos canettes d'alu, là où je suis sûre que les petiots passeront, c'est bête mais çà me soulage un peu, David sourit encore, il sait.
Mon dollar est toujours au fond de ma poche.

Ces mômes ont trois fois rien et pourtant savent jouer, s'émerveiller, sourire et rire à leur quotidien si précaire.
Ils ont au fond des yeux des étincelles d'essentiel.
Les nôtres les ont-ils encore dans leurs belles prunelles hormis celles du matériel?
Je les regarde vivre et leur offre mon sourire pour rien pour tout.

La différence entre eux et moi?
Aucune dans nos échanges.
Le sourire n'a qu'une langue celle de la sincérité.

Et ils rient les enfants de Siem Reap.
Alors ouste loin du bal mélancolie et tristesse.
Ainsi va la vie de notre côté Asie.

Il n'y a aucune indifférence.

 

Impressions d'Asie, impressions d'Out of Africa
8 avril 2012

J’avais une ferme au pied de la montagne N’Gong…" commençait Karen Blixen.

Printemps deux milles douze, j’insiste fortement 2012 quelque part en Thaïlande et alentours.

J’avais un rêve, celui de retrouver l’Asie de ma jeunesse.
Il ne me fallut que peu de temps pour me résoudre à une toute autre vision.
En 30 ans, le monde a bougé, moi aussi mais pas autant, disons pas dans le même ordre…
Si j’ai du prendre des décisions drastiques pour vivre au présent tout le temps et vivre la décroissance volontaire ou pas, l’Asie s’est mise une couverture de mimétisme hallucinante.
De partout, tout le temps, je retrouve les mêmes réflexes de mondialisation.
En quête de la croissance coûte que coûte, du monde occidental ou de l’univers des pays industrialisés.
Même dans les coins les plus reculés que nous avons parcouru à vélo, maintenant un appendice est collé à tout être humain vivant, dans le temps c’était le poste télé, maintenant c’est le télé…phone portable!
Si je vous parachute dans n’importe quel endroit asiatique, je vous défie de me dire dans quel pays vous vous retrouvez !
Dans le moindre petit resto, les gens en sont à manger sans se parler, les yeux rivés sur leur Aie-phone, leurs doigts pianotant sans cesse!
Si nous ne faisions pas abstraction de leurs minois typés, nous n’aurions vu aucune différence avec nos "adulescents", la jeunesse asiatique court après la copie conforme américano-européenne, leur modèle, leur Eldorado.
De telle sorte que bien souvent il m’arrive de demander à David :
" Crois-tu que nous commençons à devenir de "vieux cons" grabataires et radoteurs, comme à l’époque de nos parents, rabâchant les mêmes conseils et vérités dépassées ?"
Je me pose encore la question chaque jour !

Toujours est-il, que mon retour en terre d’Asie me fait faire un parallèle du style Out of Africa, mais de manière encore plus ternie.
Pas pour les mêmes raisons, mais avec le même goût de nostalgie amère.
Pratiquement plus de beaux paysages vierges de tourisme, en tout cas dans les lieux à intérêts, les operator-tours ont bien fait leur boulot, tout a été répertorié dans les moindres recoins.
Plus de musique indigène à tout bout de champs, seulement de pâles remix de nos succès d’antan.
Ou alors il faut s’attarder dans les temples bouddhistes où même ici les moines permettent à leur jeunesse des raves techno, c’était sympa mais  franchement déboussolant :P
Même la Nature a changé ou plutôt a disparu, que des mono-cultures intensives, laissant bien peu de place à la faune, des palmiers à huiles à perte de vue, il y a bien les chiens errants et très agressifs, quelques oiseaux de temps en temps entonnant encore leurs chants au petit matin avant les vrombissements des 4x4 et des geckos, petits lézards venants du fin fond de la préhistoire, eux très résistants ;) pas comme nous.
Moi qui adore la flore, je scrute les couleurs flamboyantes des bougainvilliers, des  hibiscus, des touffes de bambous, je suis enfin enthousiaste :
« Wouai, je vais me rattraper en mangeant toutes sortes de fruits oh combien délicieux et locaux ! »
J’avais juste homis la cherté de ses denrées asiatiques et même qu’en Suisse nous trouvions des mangues pour moitié-prix, cherchez l’erreur !
Puis j’ai espéré, je me suis mise à baragouiner quelques mots-clés en thaï,  et ai réclamé le juste prix, la réponse tomba invariable : C’est le juste prix pour nous aussi, c’est très cher la vie ici, 1$ plaese Miss ! Pour tout et n’importe quoi et à la pièce!
Une seule fois au bout de nulle part, dans une ferme perdue, en pleine campagne isolée, nous avons reçu en signe de "bienvenue à l’ombre de notre manguier", une noix de coco comme boisson désaltérante, merci encore !!!!
L’Asiatique est très discret et ne cherche jamais le contact immédiat si vous ne faites pas l’effort d’aller vers lui.
Après qu’est-ce qui est nouveau, l’envahissement de partout de matières plastiques, le sol est jonché de choses colorées, même sous les maisons ou alentours, l’écologie est un terme inexistant ou alors on ne leur a pas expliqué que le plastique ne se détruit pas comme les feuilles de bananier, ils brûlent tous les jours leur restes de déchets récalcitrants à même le sol ou pour les plus avertis, ils vous lancent : Green country because Palm-Oil !

Pourtant 3 choses n’ont pas changé :
Leurs sourires omniprésents,
Leurs rires cristallins,
Leurs très grande superstition et les offrandes quotidiennes aux petits autels et aux processions des moines, ils sont bouddhistes jusque dans leur moindre cellule, et l’on m’a expliqué que cela les rendait fatalistes et très égocentriques, puisque leur seul but est de se réincarner dans une meilleure vie, de trouver un bon karma !

Mais pardessus tout, ne pas oublier les enfants petits ou grands !
Ce sont LES PAYS DES ENFANTS !
En uniformes conformes la journée, tout nus pataugeant dans le moindre ruisseau dès les classes finies, s’inventant des jeux de bric-à-brac avec leurs "hello" distribués à tout vent !

J’en ai secoué de la main, impression d’être une reine du corso fleuri, cela faisait beaucoup rire David, mais moi çà me faisait tellement plaisir, que bien souvent je manquais de tomber, oubliant de regarder la route et ses trous en formation 

À leurs enfants, les parents apprennent au berceau à lancer des bisous et de joindre les mains en signe de respect ou salutations, même quand on vous rend la monnaie, les Asiatiques joignent leurs mains et les regards se baissent, c’est que dans leur karma, ils espèrent un jour se réincarner en homme blanc, alors en attendant, soyons respectueux…

 

Vous voyez plus de petites bouilles, de bébés que d’adultes ou disons chaque couple tient par la main ou dans les bras 2 ou 3 bambins, pas de  poussettes ici, ils se déplacent en mobylettes bien souvent à 5, les vélos sont de plus en plus rares pour les adultes, plus que les vieillards pour pouvoir se déplacer encore indépendants et les gens très pauvres et bien sûr les gamins pour aller à l’école et encore là ce sont les cars scolaires qui les emmènent!

Ah oui une chose aussi n’a pas changé et celle-là j’espère n’est pas prête de changer, autrement ils auront définitivement tout perdu dans leur quête du Graal blanc:
Le respect de la famille est omniprésent comme chez nous il y a de cela fort longtemps, tout le monde s’occupe de tout le monde, vous me direz : ils n’ont pas franchement le choix ! Les plus anciens se soucient des plus jeunes, et vice versa, une sorte de micro société idéale est en place dans chaque cellule familiale, de toute façon ils n’ont pas d’autre alternative.
Chez les bouddhistes c’est la femme qui tient la culotte, qui travaille sur les chantiers, dans les boutiques, à la construction des maisons, dans les champs, sur les marchés etc.. Monsieur au mieux est conducteur de tuk-tuk et dort dans son hamac la plus grande partie de la journée, ou alors si il a la chance d’avoir pu épouser une femme toujours beaucoup plus jeune et ayant de la fortune familiale, il aura pour le restant de se jours le privilège de dormir du matin au soir et du soir au matin 
Pourtant il est  vrai, que nous croisons aussi la nouvelle génération de même âge, tout jeune tout frais tout amoureux, toujours en jeans.

En résumé c’est la Femme qui va chercher la paie et qui tient la bourse, cela çà me fait chaud au cœur et me change de la Malaisie où j’étais en mal de Femmes.

Alors que dire d’autre de cette Asie nouvelle version :

Oui je pourrai y vivre tant le peuple est discret et souriant, même si ce n’est pas encore notre paradis, tant j’ai besoin de trouver une zone de quiétude après ces années de tourmentes, j’en suis encore essoufflée, tant j’ai envie de reconquérir l’ombre de lui-même qui vit à mes côtés, mon homme qui a senti qu’on a failli se perdre, cela n’a tenu qu’à un fil, le fil d’argent qu’on s’est attaché il y de cela plus de 8 ans maintenant, il y a mis un Oh là intransigeant en gelant tout bonnement notre couple à sa plus stricte relation hygiénique, pour limiter les dégâts déjà assez importants comme çà, pour stopper net toute querelle, nous qui ne savions pas élever la voix il y a de cela quelques mois seulement!
Nous sommes devenus des Compagnons de Voyage pour un temps pour tout le temps, allez savoir !
Je ne m’étendrai pas sur ce côté très personnel de notre vie, cela vous intéresse peu et surtout je suis beaucoup trop sincère et émue pour me livrer à cœur ouvert alors que même moi je ne sais où nous en sommes, je ne suis sûre que d’une chose :
Si amis nous devons rester, meilleurs amis de galères et de cœur nous serons, dans le plus grand respect, et cela vaut tous les vieux couples soit disant unis !
L’indifférence est trop étrange dans notre monde pour y avoir ses lettres d’or.
Non !
DavIsa ont la grippe.
DavIsa sont convalescents.
DavIsa ont les vélos en roue libre, plus rien n’avance ni recule, tout est à réinventer...

J’ai comme une petite idée sur le sujet !
Mais chut je suis superstitieuse, une fois n’est pas coutume, faut croire que je m’imprègne doucement des croyances asiatiques,
Faut croire que çà me tient à… quand même :P

Bien à Vous, c’est comme çà qu’on dit chez les gens polis.
À tout bientôt, c’est comme çà que se disent les amis.
Pour l’Infini et Au-delà, c’est comme çà que disait un couple d’Anges Heureux…

Qui que vous soyez, je ne vous dis pas adieu mais au revoir et je vous embrasse tendrement, j’en ai tant besoin hein hein compris ?

 

MALAISIE ou MÂLES ET CIE

Je ne pouvais ne pas y mettre mon grain de sel ou de piment vu le pays!

J'en ai vu des hommes au détour de toutes ces ruelles, routes, villes et campagnes, ils sont partout, hommes-ni-présents

Un apriori, non, pas de ma part! La Malaisie de la côte Est est LA partie musulmane dans ce pays soi-disant islamique modéré, on se comprend, la femme blanche même couverte et respectueuse des traditions, ne passe pas inaperçue, loin s'en faut.

Les Chinoises en mini shorts et les Hindoues bras nus sont très bien intégrées et ne sont pas la risée du peuple malais.

Cherchez l'erreur... merci l'oncle Sam, merci le tourisme de masse, merci les Blancs quoi!

Pas un petit bistro sans que les regards se tournent invariablement vers nous: Bouleh ! ( les Blancs).

Les Femmes ici, elles sont multi-facettes, mais toujours voilées, à quelques infimes exceptions près:

Soit, ombres vêtues de grands voiles blancs ou noirs allant jusqu'à la taille, couvrants leurs traits sans qu'aucun cheveu qui ne puisse dépasser, leurs silhouettes masquées par une tunique descendant jusqu'au genou puis ajoutez une jupe couvrant jusqu'à leurs pieds. Elles sont rarement dehors, rasant les murs, elles jettent de furtifs regards de coin, bien souvent en remontant leur voile sur la bouche en nous croisant, ça me rendait triste...

Soit, certaines osent la parfaite occidentalisation, bien souvent les jeunes étudiantes, jeans, T-shirt de marques, moulées par ces chaleurs dans ces déguisements des pays froids, elle dégouline sous leurs voiles de soie transparente, colorés et toujours accessoirisés de bijoux sous le cou, elles, elles osent me toiser pour me montrer leur réprobation de leurs beaux yeux noirs ou alors elles ricanent, je me suis sentie très mal à l'aise...

Trouvez-vous votre compte, à vouloir mélanger les cultures et ressembler à des top-modèles à qui on aurait mis un "couvre-cheffe", c'est peut-être çà la nouvelle génération islamique, je ne sais pas, je les ai pas sentie épanouies en tout les cas, mêmes les plus émancipées, ni curieuses, ni enjouées, pas femmes quoi, mais là je m'égare et suis mes percepts perso, donc rien à dire passe ton chemin la Blanche!

Oh Femmes comme j'ai pu m'en poser des questions!

Êtes-vous heureuses?

Dans ce tableau bien triste, il y a quand même une lueur joyeuse, que j'ai eu l’immense plaisir de vivre de temps en temps, quand la chance nous souriait ou que l’Homme n’était pas dans le coin:

Les clins d’œil échangés avec les mamans ou les très vieilles femmes:

Les jeunes adoraient alors me montrer leurs bébés, au détour d'un regard, elles me souriaient, fières de leurs bambins, et comme par magie, nous nous retrouvions seules au monde, entre mères.

C'est clair et net, la maternité est universelle et sans dogme...heureusement.

Avec les anciennes, c’était encore plus intime, comme si leur grand âge et mon début de cheveux blancs, leur permettaient de m'approcher, de me toucher, me dire avec des gestes, que ma peau est douce et claire, que j'avais des yeux étranges, même parfois de jouer à la Star en posant pour des photos oh combien sincères...çà j’ai adoré!

Mais ce fut tellement rare...

Je quitte ce pays avec un drôle de goût amer dans la bouche, un sentiment de prison, pas moyen de partager franchement avec les Femmes, jamais!

Je quitte ce pays en me disant que la Planète à bien du fil à retordre, comme si la Nature était un mot abstrait dans ce pays qui court après qui après quoi?>

Il a même des soirs, où nous seuls à pieds, nous nous regardions hagards entourés que de ces voitures flambant neuves qui vrombissaient à tombeaux ouverts, devant faire attention à chaque instant pour rester entiers.

Drôle de sensation, d'être entourés d'humains qui n'ont pas les mêmes priorités que soi.

Sentiment d'incompréhension qui ne va pas me quitter jusqu'au bout.

Mâles & cie je te laisse à ton envie de grandeur disproportionnée, je te rend tes femmes, j'aurai aimer pouvoir te comprendre un seul instant.

Malaise je te tire ma révérence, même si nous avons appris à apprécier le chant du muezzin, mélopée dans la nuit tombante, qui est devenu apaisante pour nous, tant elle mettait un peu de chaleur dans ce pays étrange pour une étrangère blanche.

Avec tout mon respect et mes regrets.

selamat  kembali

 

Fièvre dans mes méninges
Mai 2010

Celà n'engage que moi: 

Mais plus que jamais les classes sociales se creusent et existent. 
Loin le temps de l'Idéologie du "Tous pour Un, Un pour Tous", nous sommes retournés
à l'âge de pierre où règne l'Individualisme de bas étage, où tout un chacun doit
obligatoirement tirer la couverture à soi pour avoir une oportunité d'exister, nous
sommes arrivés à l'Ère de l'Excellence à tout prix. 

Regardez les pays en voie de "développement", derrière quoi courent-ils si vite?
Derrière eux même, tant ils vont à notre image, droit dans le mur, nous entraînant
dans la Chute. 

De toute façon, les extrêmes sont toujours néfastes , regardez le Communisme,
regardez le Capitalisme. 

A mon époque celui ou celle qui voulait en Suisse sortir de "sa classe sociale"
avait "interrêt", soit d'être bien né, soit de combattre becs et ongles son droit à
l'Éducation pour tou(te)s. 
En dépit de sa famille, en dépit de ses éducateurs d'où bien souvent une seule
solution, devenir Autodidacte, devenir bookovore et jouir de ses connaissances en
tant que spectateur, jamais ou très rarement acteur. 
A votre époque quel est le changement si ce n'est un retour en arrière vertigineux,
comme un animal blessé, notre Société vit ses derniers soubresauts, rugit et se
câbre, que nenni, Le Déclin est en marche comme toute grande civilisation, elle est
en train de s'étouffer de trop de suffisance, de trop d'inégalités, elle souffre du
TROP DE TOUT. 

A vous les Jeunes que nous avons mis dans ce monde cruel, de relever le défi, de
devenir les garrants d'un Monde meilleur. 
Trouvez le juste équilibre, cherchez, mais ne baissez pas les bras, ne vous
engouffrez pas dans la Désillusion. 

Triste héritage que nous vous faisons en gage, mais ne dit-on pas que dans chaque
génération naît un Espoir mû par l'énergie de la Jeunesse, pourvu que Jeunesse dorée
ne rime pas avec Jeunesse blasée??
Et à chaque génération il y a encore et toujours de vieux radoteurs qui font leur
coup de gueule, ehh oui, mais ça vous permet d'avancer et de recréer sans cesse le
mouvement perpétuel... 

L'Espoir fait vivre dit-on...

Carpe Diem

 

Témoin sans témoigner? Pas vraiment ma tasse de thé... SANTÉ
Mars 2010

Je veux témoigner de mon écoeurement, mon dégoût pour ce qui me touche de prêt depuis 5 longues semaines déjà.

Chère Suisse, cher pays, cher très très cher!
Comment en es-tu arrivée là?
Pour tout ceux qui se sont battus leur vie entière pour que règne un semblant d'égalité.
Pour nos anciens, qui se sont donnés corps et âme, pour que nous puissions faire les steaks 1 mois par année.
Nos sages qui se sont saignés pour que nos week-ends aient des odeurs de cervelas grillés et pas de tournus infernaux.
Pour toutes ces personnes âgées qui aujourd'hui se retouvent lâchées, abandonnées, amputées du simple droit à la Santé.
Je m'insurge et hurle mon horreur devant tant de démission, et avec le sourire, s'il-vous-plaît.
Mieux vaut admettre que je joue à la Don Quichotte devant son moulin à vent.
Mais je me devais en tant que fille, vous donnez en retour mon témoignage in vivo, tant il me fait honte...

Mesdames, Messieurs les docteurs, comment osez-vous encore prêter serment alors que rendement, statistiques, et pourcentages jalonnent vos journées.
Mesdames, Messieurs les blouses blanches comment arrivez-vous à déguster votre caviar sans vous étouffer.

Mon écoeurement est à la hauteur de votre lâcheté.
Mon dégoût est au niveau de votre bassesse.

Comment pouvez-vous en arriver là, alors que même au pays de l'oncle Sam, s'annonce un semblant d'équité?
C'est le monde à l'envers, nos vieux se meurent dans la plus totale indifférence.
Pas grave c'est pas ce bonhomme avec ses deux quenottes qui va savoir comprendre le gargon policé de la blouse blanche.
Pas grave, plus vite il s'en va, plus vite son lit sera remplacé par un autre moribond.
Pas de souci, les satistiques vont être honorées.

Je me suis toujours permise de dire haut et fort ce que je ressentais pendant mes longues années de blouse blanche.
Je me sens le devoir de clamer aujourd'hui, mise au rebus, ma grande interrogation.
Comment mais comment pouvons-nous accepter que nos aïeux soient traiter de la sorte?
L'assurance de base, l'assurance de bas-étage, oui!
Vous allez me dire, mais pourqoui donc tant de révolte?
Je n'ai qu'une histoire a vous relaté, une seule car elle me touche de prêt:

Voyez-vous, quand on a oeuvré pendant pas moins de 30 ans au sein de la communauté médicale,

quand on s'est donnée corps et âme à ce que l'on croyait juste normal et moral.
Que l'on devient témoin d'une décadence, d'une indifférence innomable pour nos chers pères et mères.
OUI là je sens monter les tours et la fièvre me prendre.
Comment peut-on encore appeler UN ou UNE PATIENT(E) toute personne qui se voit lâchée,

abandonnée à son triste sort, par nos institution médicales, nos instances gouvernantes.
L'Empathie, l'Humanité on été prise au collet par la productivité, le rendement et les coûts de la Santé.
Nous ne savons plus nous pencher tout simplement sur la personne en face de nous, souffrante.
Nous ne voyons tout simplement plus l'être humain qui nous regarde avec ses yeux emplis de terreur et d'interrogation.
Nous ne pouvons même plus offrir une digne mort à tous ceux qui le souhaite hardement, puisque nous avons même oublié des les soigner.
Ils coûtent trop cher en plus ils ne sont plus productifs dans notre société d'excellence..
Alors Mr. le Docteur comment vivez-vous avec votre conscience?

Simple est la réponse, en tournant la tête Madame, en regardant au loin, le profit que va engendrer un lit enfin libéré de sa substance.
Car oui, nos aieux ne sont plus que substance envahissante et dérangeante.
Nous ne voulons plus nous pencher sur celui qui reclame juste un peu de soin, un sourire, un réconfort.
Non, nous ne pouvons plus, nous n'avons plus le temps de prendre le temps.
Le temps c'est de l'argent maintenant.
Mais pourquoi est-ce que je parle de Nous?

Non, Vous êtes démissionaires dans cette affaire.
Vous n'y pouvez rien, vous êtes otages du système?
Soit, cela vous regarde.

Mais moi je ne peux que me battre encore un peu, quand cela arrive au sein même de
ma famille, comme je l'ai toujours fait pour toute personnes que j'ai croisée dans mon travail.
J'ai essayé en vain de faire vibrer votre corde sensible et humaine, mais il n'y a plus de corde à votre instrument, il n'y a plus que du vent.

Alors laissez-moi juste vous souhaiter, une très bonne fin de Vie, à l'image de ce que vous aurez donné dans vos carrières.
En reflet de ce que vous aurez reçu dans vos plus tendres années?
Le doute plane.
Juste retour des choses, me semble-t-il, mais quelle ne va pas être votre surprise, quant à votre tour, vous vous regarderez dans ce petit lit blanc, froid et anonyme.

Ainsi va et s'en va la vie en ce mois de mars 2010

 

Tels que nous sommes
Mars 2010

Un Homme
Une Femme
Un COUPLE
Lui et Moi, MOI et LUI, NOUS.

Réunis par la même envie d'Aimer.
Complices dans la moindre pensée.
Connectés par notre Philosophie de Vie.
Pour le respect d'autrui, des valeurs et du partage.

Une Femme
Un Homme
Un COUPLE

Qui à bien des égards, dérange, surprend, déconcerte.
Qui bien des fois, énerve, irrite, si ce n'est plus.
Qui bien sûr, amuse, émerveille, étonne.

Qui bien souvent doit admettre qu'il est MARGINAL.

Mais dans Marginal, on peut y voir aussi de beaux mots
Être Marginal peut être lu comme Original, Hors Norme, Curieux, Attachant, Aimable,
Admirable, si l'on veut.
Tous ces A, pour dire AMOUR.

AMOUR comme le nôtre, qui aux grès des tempêtes, se sent lié par des attaches invincibles.
Cet Amour, nous l'avons tissé avec un fil d'or, un fil d'argent qui nous relie et nous lie continuellement, comme un fil de SOI.

Pas un jour sans se donner toute la passion qui nous habite.
Pas un jour, sans nouvelle de l'Autre, notre Autre qui nous fait nous sentir ENTIER.

MARGINAL peut aussi se traduire par EXTRA-ORDINAIRE.

Alors,  laissez-nous NOUS aimer à notre guise.
Sans jugement
Ni conseil
Ni prise de tête.
Laissez-nous savourer notre Bonheur d'être ENSEMBLE

Car contre cet Amour vous ne pourrez rien
C'est tellement fort, c'est tellement TOUT.
Laissez-nous nous donner cet AMOUR qu'on a envie de s'offrir.
Laissez nous être NOUS tout simplement.
C'est tellement court une Vie...

Et le mot MARGINAL devient comme par magie l'associé du mot BONHEUR.
Si notre Bonheur ne tient qu'à ça, ainsi soit-il.

                H
                O
           FEMME
                M
                E

Les 5 lettres de COUPLE
Les 10 lettres d'AMOUREUXXX 
Dites-vous uniquement que nous somme HEUREUX
tels que NOUS sommes.

"faire que l'amour qu'on aura partagé vous donne envie d'aimer"

DavIsa

 

Métro-Boulot-Dodo, c'est la crise!
21 juillet 2009

Dans ma bulle je regarde défiler la horde de gens "Heureux".
Visages fermés, yeux hagards, femmes aprêtées, soignées, peinturlurées.
Visages sérieux, yeux baissés, hommes cravatés, cadrés, blafards.
Dans ma bulle je décrypte la foule qui s'agite au petit matin.
Même dans les rues les hauts-parleurs s'occupent de nous, protecteurs de notre exactitude." Nous nous excusons du retard engendré, suite au travaux, suite à un accident!"
Moi dans ma bulle je sursaute encore, mais qui me parle d'une voix si nasillarde?
Moi dans ma bulle je dévisage ces citadins qui ne me voient pas.
Dans ma bulle musicale, je force le pas, bizarre chose suis-je devenue, moi la femme à pied.
Toutes et tous à la queue leu-leu, ils sont rivés sur leur rétroviseur, à leur klaxon.
Il fait chaud très chaud, alors leurs nerfs se mettent en boule.


Toutes et tous, marchent comme des automates.
Pas secs et cadensés, ils ne se parlent pas, ils avancent, fière allure de travailleurs formatés.
Dans ma bulle musicale j'esquise un sourire, je me regarde dans les vitrines encore
fermées, je glisse une pièce à ce pauvre homme, pauvre déchet de notre Société en marche qui ne le voie pas.
C'est la crise, et la crise se voit sur les traits de mes compatriotes.
La crise a le don de pardonner tout écart de nombrilisme.
La crise a le pouvoir de rendre muet tout humain que je croise.
Alors dans ma bulle de survie, je fuis dans les parcs.
Et là, oh miracle, la Nature reprend ses droits, les oiseaux chantent amoureux, les arbres lancent leurs ramages avec fière allure, le soleil chauffe l'herbe encore humide.


Je reprends mon souffle, je calme ma respiration, non ce n'est pas une côte qui m'a assomée.
C'est mon parcours tous les matins que j'avale au rythme de la ville.
Aie! Vite mes écouteurs sur les oreilles, une ombre en orange vient de reprendre son marteau-piqueur, il a fini sa pose.
Je me remets en route vite, vite, ne pas arriver en retard, vite être conforme à la Conformité en place.
Je me remets en marche vite, vite, ne pas râter le flot d'Êtres humains qui me happe.
Alors je me mets à chanter , doucement tout doucement, ne pas éveillé sur moi les regards réprobateurs, on ne doit pas être heureuse, on doit juste être calquée à l'ambiance ambiante, c'est à dire la Désillusion!

6h30 ma Ville se réveille... et moi je marche vers mon Destin.
Être tout sauf être comme EUX toutes et tous.

 

OHM-SWEET-HOME...qu'était notre tente
30 juillet 2009

Tu as eu la grandeur de nous protéger malgré les assauts du vent.
Tu as eu la sagesse de nous supporter malgré les trombes d'eau.
Tu as eu la bonté de nous sécuriser malgré les minimes degrés.
Tu as eu la présence de nous faire se réfugier des rayons du soleil.
Petite d'extérieur, mais si grande de l'intérieur, ce fût notre palais des milles et une nuits.
Chaque recoin avait ses repères:
Son coin sur la droite, avec son couteau, son jeans et son T-shirt, ses chausettes et ses chaussures.
Mon coin sur la gauche, avec mes habits en vrac, ma peluche Boony,mes boules quiess,mon sac à dos en guise de sac à main.
Au centre, nos couches en draps de soie,où nous cachions nos valeurs marchandes,nos deux oreillers coeurés à l'unisson, nos sacs de couchage tout le temps ouverts pour pouvoir se toucher en dormant.
Au ciel, une loupiotte qui tant qu'on en avait envie éclairait de sa faible led, nos discussions sans fin.
A nos têtes, une musique, magie de technologie, qui nous permettait de se détendre, de se laisser partir dans un flou bienfaisant, laissant entrer en nous le sommeil réparateur.
A nos pieds, fermetures pas si éclairs que cela, porte de notre maison, où j'aimais à m'y glisser chaque nuit, bien, chez moi, chez lui, chez NOUS.

Maintenant je te sais petite maison, active à veiller sur le repos du guerrier.
Je te sais te faire toute petite dans ta fourre explosée par un certain bitume turc.
Maintenant je te vois parfois en photos, tu es toujours aussi belle dans ta robe zèbrée.
Je te sais avoir compris de profiter du moindre souffle pour aérer tes appartements.
Maintenant je te vois de loin, te secouer de toute cette poussière que ton hôte ne voit pas.
Je te sais curieuse de trouver ton espace de vie bien plus confortable avec un seul habitant.
Maintenant je te regrette, petite, toute petite maison, adorable repères de faucons sauvages ou nid d'oiseaux bleus???

Ohm-Sweet-Home qu'est notre tente

 

La Théorie du complot.
Lundi 29 juin 2009

Si Société rime avec Cupidité!
Si Société rime avec Imbécilité!
Si Société rime avec Cruauté!
Si Société rime avec Inégalité!
Si Société rime avec tous les T de l'alphabet.

Je ferai de ce T un:
Tellement con.
Tellement mauvais.
Tellement rigide.
Tellement cruel.
Tellement incompréhensible.
Tellement incroyable.
Tellement injuste.
Tellement TOUT, que ce T je ne peux que le transformer en:

SOT-CIE-ET-T, sotte soit-elle, mais sans moi, je ne vais pas y laisser des plumes,
on ne plume pas l'oiseau déplumé, on n'attaque pas l'inatteignable, car maintenant
j'ai un rempart infranchissable, je sais ce que je vaux, et je le vaux bien.

Loin de moi mes envies de terrorisme, je ne m'abaisserai pas à son niveau, il est
bien trop bas pour que je m'y attarde.
Si mes envies d'explosion me taraude ce n'est plus que pour trouver le juste moyen
d'envoyer aux abîmes les plus sombres volontés de revanche et de vengeance.

Ces petits sentiments ne vont même pas m'effleurer, ils ont juste un moment atteint
ma surface, mais tel un caillou plat et léger, comme un ricochet, ils ont juste
rebondi sur mon enveloppe légère et libre comme l'air.

J'ai ce don d'écrire des mots qui mis bout à bout, deviennent Mélodie d'Espoir,
Mélodie d'Amour,
Mélodie de Vie,
et dans Mélodie, il y a :

Ce M dédié à MERVEILLEUX.
Ce M dédié à MAGNIFIQUE.
Ce M dédié à MAJESTUEUX.
Ce M dédié à MAGIQUE.
Ce M dédié à Mon aMour.
Ce M qui veut dire M ton prochain comme tu T ' M,
Comme Tu m'M 444

Tel je le ressens.....
Sur la pointe des pieds je me retire.....

 

Suisse 13 juin 2009

3 mois exactement.

3 mois d'Espoirs.

3 mois, non, de Réalité, les yeux écarquillées pour essayer de comprendre.

3 mois pour me rendre compte.

3 mois pour m'avouer, sincèrement.

3 mois pour  me dire qu'une fois encore le Rêve m'a brouillé l'esprit.

3 mois pour concrétiser Une chose, UNE seule:

Je ne redeviendrai jamais celle que j'étais.

J'ai réalisé à quel point mon comportement diverge du monde qui m'entoure.

J'ai scruté de partout, une once d'Humanité, dans la foule anonyme qui m'encercle.

J'ai pris de plein fouet, l'Individualisme de chacun.

Et j'ai appris, on apprend à tout âge:

Que jamais au grand jamais, je ne pourrai vivre en ville, ma ville pourtant.

Que jamais au grand jamais, je ne me sentirai liée par quelque lien aux hommes et femmes pressés, qui ont jalonné mon retour.

Que jamais au grand jamais, je ne me reconnaîtrai dans ces êtres qui ne fonctionnent que par et pour leur Bien uniquement.

Que jamais au grand jamais, je ne veux leur ressembler, ne veux être hapée par cette folie des grandeurs qui ne me correspond pas.

Que jamais au grand jamais je ne troquerai mon manteau de clocharde pour un manteau de princesse.

Je suis là, assise, avec mes bijoux dans le coeur, au beau milieu de nulle part,

assise à me demander ce que je fais ici.

Au lieu de pleurer sur mon sort.

Au lieu d'appeler à l'aide de partout.

Au lieu d'espérer en secret que les miens mes prennent dans leurs bras.

Au lieu de prendre soin de tout être souffrant, c'est à dire à peu prêt tout être vivant.

Au lieu de me laisser malmener, car je laisse faire, avec le sourire en plus.

Au lieu d'écrire encore et toujours.

Au lieu d'espérer, chaque matin, en ouvrant doucement les yeux, que tout va changer.

  Je ferai bien mieux d'avoir le Courage de leur dire merci, merci, Vous Toutes et Tous qui avez souhaiter mon retour, mais qui avez vos vies propres, et c'est bien normal, vous y êtes installés et bien, moi je vis par procuration depuis 3 mois maintenant.

Je ferai bien mieux de savourer ma victoire et non pas un échec.

Je ferai bien mieux de m'avouer gagnante et non pas vaincue.

Je ferai bien mieux d'être heureuse de cette solitude qui m'assaille et me ronge.

Je ferai bien mieux de dire que mon chemin est désormais tout tracé.

  Je vais lentement ,mais sûrement, m'atteler à pouvoir REPARTIR.

Je vais d'abord fièrement, avancer dans ma Vie, la sécuriser, la valoriser, assoir ses bases solides cette fois, pour pouvoir finalement la conduire à ma manière.

Un beau matin, quand tout sera prêt, quand j'aurai fini de réparer mon corps, quand mon âme aura trouvé son apaisement salutaire, quand mes enfants auront compris que moi ici ce n'est pas moi vraiment, quand mon père aura admis que je suis sa fille et non pas un substitut de Maman, quand ma famille, aura pris en compte que je ne suis pas faite pour cette vie d'égoïsme, quand tout ce beau petit monde qui m'entoure, qui m'aime et que j'aime, sera en accord, et même s'il ne l'est pas:

  Je ramasserai une à une mes pièces détachées, les assemblerai, avec cette fois de l'acier trempé dans la Raison, de l'acier martelé à la plume de ma Conscience, de l'acier si souple que le plus violent des souffles ne saura que le faire se courber pour aussitôt se redresser tant il est Volonté.

  Combien de temps celà va-t-il me prendre?

Un mois, un an ou plus encore?

Je n'en ai aucune idée, juste un sentiment.

Je sais juste que ça va me prendre le Temps voulu.

Je sais juste, mon Amour que tu avais raison.

Je sais juste que je peux te remercier de m'avoir laissé filer, de m'avoir attendue et de m'être resté fidèle, d'avoir malgré tout continuer à croire en NOUS.

Je sais combien d'efforts celà à du te coûter, combien de nuits et journées à ressasser le comment du pourquoi, combien de fois tu as du pleurer, sûrement autant de fois que moi.

Je sais que par ma décision de retour, tu as mis en péril ton Rêve, tant tu as avancé comme un forcené, tant tu as fait chancelé ta raison, tout en clamant être heureux malgré tout, tout en trouvant la force de sourire et rire aux rencontres d'un jour, tout en sachant pertinement que ton bonheur était amputé de son Essentiel.

Je le sait tout ça, nous le savons tous les DEUX!

Mais maintenant je sais, que "bientôt"  va se transformer en "ici et maintenant".

Et seulement à cet instant, nous pourrons à nouveau conjuger le mot Amour à tous les Temps, passé présent futur, nous pourrons l'écrire à 4 mains .

C'est dans la séparation qu'on évalue la force des liens, et ce qui nous a pas tué nous a rendu plus fort.

L'Orage sera passé, avec sa horde de coups de tonerre et d'éclairs, il aura servi à consolider notre Appartenance, l'UN à l'Autre.

Vous Toutes et Tous qui me lisez, ne soyez pas fâchés, ne pleurez pas, ne me juger pas non plus, soyez juste témoins, heureux pour quand je viendrai vous dire au revoir, avec le plus grand des sourires, acceuillez-moi, et prenez-moi dans vos bras cette fois, je serai là pour vous embrasser et vous dire MERCI!  

Isabelle

 

Voyage extérieur vu de l'intérieur
Istanbul 1er mai 2009, une année tout justement

Comment choisir les  mots justes?
Ne pas trahir ce que l'on a ressenti, Comment?
Comment laisser s'épancher un sentiment?
Laisser transparaître une sensation, Comment?
Comment avouer que ce fût trop court?
Ne pas se laisser aller à la mélancolie, Comment?
Comment, Comment, Comment?
Comment ne pas pleurer?
Simplement, en ne cherchant pas à comprendre!
En ne se remémorant que les meilleurs moments, simplement!
Simplement, en se disant qu'on a une chance immense!
De s'aimer si fort tout simplement!
Simplement, en gardant tout au fond de son âme, le reflet de l'Autre!
En ouvrant grand les yeux sur notre passé commun, simplement!
Simplement, en humant notre présent composé!
En savourant notre futur à venir, simplement!
Comment ne pas esquisser un sourire?
En remerciant celui qui me fait apprécier à sa juste valeur ces petits
instants de Bonheur sacré.
Comment ne pas retenir un rire?
Quand on remarque à quel point le temps est devenu inexistant et  pourtant
si précieux.
Comment essuyer cette larme qui coule le long de ma joue?
Comment?
Tout simplement en te suppliant de prendre soin de TOI mon namour
Tout simplement en te disant MERCI D'EXISTER mon tit homme
Tout simplement en te disant JE T'AIME David
Comment?
En devenant une patiente très patiente, moi la grande malade d'AMOUR
En devenant ce que tu as toujours attendu avec la plus grande patience:
Une Amoureuse Positive et pas transie;)
Promis , juré...je vais y arriver, pour l'infini et Au-delà!

ta tite femme

 

Mon cher Vélo Bo-beau

Je me devais de te rendre hommage, mon cher et tendre compagnon.

Je t'en ai fait endurer des tracas et des sueurs froides, quand aux détours des bris de verre et ornières de tout genre, tu nous remettais sur la voie la vraie, dure et sûre.

Jamais aucune fois tu ne m'as fait faux bond, je dois dire que je te bichonnais en inspectant chaque matin, apeurée que tu me lâches, tes rides et mines défaites, même ça notre Voyageur chéri ne l'a pas remarqué, c'était notre petit secret à nous, je te flâttais le guidon, en te carressant gentillement avant de donner mon premier coup de pédale, notre premier tour de roue, et il y a en a eu!

Dans ton rétroviseur, je me suis faite de sommaire beauté, alors je te dois bien ce humble hommage.

Là tu reposes à la cave, bien sombre retraite, mais je ne t'oublie pas, de temps en temps quand le courage me prend, où vas-tu appeler ça de la mélancolie ombrée de nostalgie, je descends te faire un tit coucou amoureux, complice.

Ah toi aussi ta compagne de route te manque??? Comme c'est bizarre, tu lui as pourtant donné ta plus belle roue à notre retour, et elle la sienne, comme un signe d'appartenance indefectible!

Tu es parti ce fameux 1er mai 2008 tout orange , tu reviens tout cabossé et crotté, avec une belle roue bleue, elle te va bien tu sais, comme moi j'ai des bleus à l'âme, toi au moins tu l'as à la roue!

Tu te souviens quand il faisait si froid que tes rayons manquaient de se figer à chaque tour de roue, ou que le vent nous faisait s'arcbouter d'un bloc ensemble comme ligotés pour ne faire plus qu'Un.

On a même manqué à plusieurs fois se retrouver dans le fossé, heureusement quand même que notre chef de filenous suivait du retro, et aux dépends de sa vie propre, nous faisait un rempart de son corps et de sa monture, ta chérie.

Oui oui, tu as bien lu, ta chérie, tous les soirs je me faisais un devoir de vous mettre roue avant contre roue avant,comme un petit cérémonial, ben oui vous aussi vous aviez le droit de vous aimez au moins la nuit!

Bien sûr quand tu crevais sous la charge de mon poids et de la grosse Caroline de remorque,notre tortue-maison, je te fusillais du regard mais pas longtemps, faut admettre que nos routes dorées made in Swizerland étaient de vagues souvenirs, et je dois t'avouer que tu avais le droit de temps en temps de faire OUFFFFFFFFF crevé! Mais je dois te remercier du fond du coeur, car dans les pires moments , dans les pires épreuves, j'ai toujours été heureuse de t'enfourcher, même si mon cul-cul,au début haïssait ta selle, quelle galère celle-là, quelle rebelle, me faire si mal , mais c'est elle qui a craqué avant mon popotin, je l'ai eue à l'usure et toc!

Je dois encore te remercier de m'avoir donner ce corps si ferme et rajeuni, qui aurait pu penser, moi la cinqua, que je puisse grâce à toi me refaire une telle jeunesse. Je dois te remercier de m'avoir pardonner mes coups de gueule, mes gros mots et injures quand tu ne voulais m'emmener plus vite en haut des cols, où quand tu refusais de fendre le vent et la tempête plus hardement.

Dans ces moments je rêvais que tu aies un petit, tout petit moteur.

Je dois encore te remercier, quand je me suis aplattie comme une crêpe devant Monseigneur le Cerf, de m'avoir portée car c'est le cas, avec une jambe sur deux en état de marche, là tu m'as épatée, quelle endureté, bravo!

Et surtout, de toujours avoir pu me permettre de suivre ton amoureuse de bicyclette, là devant nous qui nous narguait avec ses allures de fière monture!

Moi j'avais dans l'oeil l'arrière-train de mon Homme et toi? Le fuselage arrondi de ta douce? sûrement coquin

Je te promets une chose, les beaux jours renaissant, je vais te sortir de ta retraite maudite, et te faire prendre l'air, on va se faire du Bien, si eux là-bas se font plaisir, on va pas se gêner hein dit mon tit vélo-bobo, comme je t'ai tendrement appelé, je vais même te renommer, tu es désormais mon vélo-gogo, go droit devant, go en avant pour l'Infini et Au-delà!

Elle est pas belle la Vie?

Un jour promis , on ira les retrouver, fais pas cette tête , laisse-moi le temps de réparer notre home sweet-home, de concrétiser pour quoi on a du rentrer! Sois patient, comme le sont ceux que l'on aime, hein dit mon Ami, on va y arriver! Je te love mon fidèle compagnon de route.

ta monture préférée

 

Tel le petit Prince je me suis prise!

Une impression d'être toute petite en me retrouvant dans l'Immensité du Désert.
Toute petite, comme un infime grain de sable.
Toute petite devant l'horizon qui se courbait à l'Infini.
Toute petite, quand notre tente dressée, je sentais le vent siffler dans les dunes.
Toute petite, quand de nos mains nous cherchions à sauvegarder le feu.
Toute petite, quand on se partageait les dernières gouttes d'eau.
Toute petite, quand avec délices nous mangions nos ultimes dattes.
Toute petite, quand nos yeux étaient éblouis par tant d'étoiles, tant de lumières.
Toute petite comme un infime grain de sable.
Une impression d'être toute grande quand nous nous retrouvions devant cette Splendeur.
Toute grande de se dire que nous appartenons à l'Univers.
Toute grande et fière de se fondre dans la Nature.
Toute grande de partager ces moments intenses de pur Bonheur.
Toute grande de pouvoir se tenir la main et en être les seuls témoins.
Toute grande d'avoir pu jouir d'une telle quiétude et simplicité.
Toute grande de m'avouer y être arrivée.
Toute grande de pouvoir sans crainte aucune, savourer le Silence, le vrai.
Toute grande et reconnaissante d'avoir pu goûter à ce Bonheur incomparable.
Ohhh Désert comme tu me manques, dans ton immensité.
Ohhh David comme tu me manques, par ton abscence.
Ohhh comme j'aimerai encore revivre ces moments de Paix et d' Harmonie.
Je vis désormais avec mes souvenirs, et je te lis avec délice, car seule Moi, peut
capter et comprendre tes sous-entendus, tes coups de coeur, tes coups de gueule.
Car seule Moi ai ce don de te sentir de loin, même très loin, et je partage malgré
notre séparation chaque instant de ta Vie désormais sans Nous.
Je me remplis de joie et m'abreuve de tes expériences, même si bien souvent je te jalouse.
Même si bien trop souvent je pleure, je garde cette Sérénité acquise au fils de nos Jours à Nous.
Je nous façonne à ma manière un Bonheur Durable.
Un Amour imperturbable et entier, pour que quand nous allons nous croiser, la
première chose que nous ferons sera:
De rire aux éclats, même si nos larmes vont couler, nous allons avoir le plus beau des fou-rire, tellement Nous l'aurons mériter.
Dessine-Moi un Rêve mon amour de tit Homme.
Dessine moi ce que tu auras envie, mais dessine le Beau

 

La Somme de Tout
1er mai 2008 - 8 mars 2009

10 mois de vélo,
10 mois de pédale,
10 mois d'espoir de faire des rencontres avec mes zamies Les Femmes.
Plus de 8000km, pour me rendre compte, en fait, comme si je ne le savais pas, au plus profond de mon Être, que la Planète TERRE n'appartient pas aux Femmes, ou pas encore, ou jamais....
ça y est , vous allez  me dire "elle radote la tite isa!"
Et bien non, rares ont été les moments de pures rencontres féminines, vous me crierez "t'avais qu'à continuer ton voyage, votre Tour du Monde!"
Une chose est sûre et certaine, ce ne sont que les femmes les plus pauvres, les plus simples, les plus humbles qui m'ont donné les plus grandes joies et les plus merveilleux échanges, et qui m'ont offert leur Amitié.

Merci la Suisse, est-ce pour celles-là que je suis de retour?
Merci la France, le melon vrai , le boeuf limousin wahooo!
Merci la Belgique, la  bière mazout mmmmmmm, les frites oui oui je les aime maintenant!
Merci la Hollande, un coin de jardin où il fait bon vivre!
Merci l'Italie, même dans un hangard (gabanone) comme refuge ou dans une frattoria, la Famille trône en maîtresse.
Merci la Tunisie, même avec ta cheville endolorie, tu as su me faire vivre un grand moment de Bonheur, de Famille entière, j'en pleure encore en vous voyant en photos.
Merci l'Egypte, promis un jour j'y serai!

Amère suis-je? nullement!
Déçue? jamais!
Etonnée? bien souvent!
Ecoeurée? trop à mon goût!
Dans mon petit périple à moi, de 9 mois exactement de tours de roues, je me suis rendue compte, en fait, que la Femme où que je me tournais, et plus nous descendions vers le Sud, est encore et toujours à la recherche de son Identité.
J'ai eu depuis mes 20 ans une Révélation, en pleine Amérique du Sud, la Femme n'existe que par et pour l'Homme et ses Enfants, et bien 30 ans plus tard, le constat est le même , si ce n'est pire!
Pourtant dieu sait si nous y avons mis de la sueur et du labeur, à crier notre face au monde, il y en a certaines qui y sont arrivées, mais bien trop peu à mon avis!
Vous me direz "ehhh Toi la Féministe!"

Non, non, loin de moi cette idée réductrice, trop simple de se plaindre, sans rien faire bouger.
Et surtout trop impliquées, nous sommes, entourées du Monde des Hommes.
Mais nous ne pouvons que constater même en 3ème millénaire, nous pouvons juste parfois, lever la main et dire "S'il-vous-plaît, je peux???"
Je dois avouer que j'ai perdu l'Espoir, qu'un jour, un jour peut-être, la Femme existera en tant qu'Entité.
Non je ne suis pas l'éternelle pessimiste, je suis juste réaliste après les mois que je viens de vivre pleinement, à l'affût du moindre progrès, à la recherche de la moindre preuve de réelle Avancée de la condition féminine.

Nous sommes toujours là, présentes et assidues, comme si le fait de pouvoir mettre au monde les Zêtres Humains, nous donnait à jamais ce pouvoir, tant jalousé, tant envié!
Est-ce là le centre du problème, nous possédons au fond Nous, le miracle de la Vie.
Nous avons la tâche de mettre au Monde les générations futures.
Comme si ce Don nous rendait pour toujours, au dessus de la masse des Hommes, sans cesse aux aguêts de la Possession, de la Propriété, du Pouvoir, du Capital.

Je ne sais pas, je me pose juste la question, pour nos Filles!
Vont-elles résoudre une fois pour toute, le problème, en arrêtant de mettre au monde tant et tant d'enfants?
Vont-elles arriver à stopper l'hémorragie, de tant de sang versé aux combats?
Je rêve, je rêve, je rêve encore et toujours... d'un monde meilleur, d'un monde empli d'amour et de respect entre nous les Humains, hommes et femmes, et notre mère Nature, tiens encore du féminin!

Je dédie ce texte à mon Homme, David, mon mi-homme mi-femme, tant dans son comportement, il est Homme en apparence et Femme in utero, il est un Homme dans sa quête.
Et après celà, je me demande encore pourquoi nous sommes toujours ensemble, même séparés par des milliers de kilomètres?
Facile, la réponse.

Nous sommes en Equilibre, lui l'Homme-enfant, l'Utopiste et joueur d'échecs, moi le Garçon-manqué, la Rêveuse et cartésienne.
Nous faisons une pair de gens hors du commun, un couple qui bien souvent dérangent, par nos différences Nous nous complétons à merveille et avons Un grand Espoir :
Qu'un jour, la planète Terre se réveille et mette un grand coup de pied dans tout ce foutoir
qu'est devenu NOTRE MONDE.

Je dédie ce texte à ma Fille, Estelle, à nos filles, vont-elles pouvoir relever le défi, la mienne en tous les cas, a le caractère bien trempé des hommes et la féminité si bien dessinée des Femmes en DEVENIR!
Mais je dédie aussi ce texte à mon fils Hugo, à mes fils, avec leurs traits si fins et délicats vont-ils commencer à compter avec Nous?
J'ai ce grand Espoir chevillé au corps, et je le garde au chaud bien au chaud!

je vous aime...

alea jacta est

 

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